Après une soirée mouvementée par des hypothétiques punaises de lit, le réveil fût quelque peu chaotique dans l’hôtel. Je crois que je me souviendrai longtemps de mon séjour à Chicoutimi.
La première chose que j’ai voulu vérifier ce matin au réveil, c’est si j’avais subi une attaque de punaises de lit durant la nuit. Heureusement, rien à signaler.
Par contre, je n’avais plus aucune lumière fonctionnelle dans ma chambre. Plus d’électricité. J’ai voulu appeler la réception, mais le téléphone ne fonctionnait pas non plus. En jetant un rapide coup d’œil par la fenêtre, j’ai constaté que le quartier entier était plongé dans le noir. Plus d’éclairage public, plus de feux de circulation. Il s’agissait donc d’une panne générale dans tout le secteur. Depuis 4h30 du matin, à ce qu’on m’a dit.
Tous les clients se promenaient dans les couloirs sombres de l’hôtel, tous justes éclairés par la faible lueur des lampes de secours mises en place par le personnel durant la nuit. Heureusement, peu après 7h15, le courant est revenu et j’ai pu aller profiter du déjeuner que l’hôtel m’avait gracieusement offert la veille pour les désagréments occasionnés.
Du côté de la météo, je dirai qu’il n’a plu qu’une seule fois aujourd’hui. Des trombes d’eau accompagnées de rafales de vents à décorner un caribou, de l’aube au crépuscule, sans interruption. Il a même neigé à quelques kilomètres de là. Un temps à ne pas mettre un rorqual dehors !
Bon, il était bien clair que cette journée pluvieuse devait être utilisée pour des visites intérieures, ainsi que pour faire de la route. Pas question de planifier une visite de parc ou je ne sais quelle autre activité en plein air. Du coup, je n’ai pas beaucoup de photos à proposer aujourd’hui…
J’ai donc débuté la journée par une visite au Musée du Fjord, à quelques minutes de Chicoutimi. Une exposition très intéressante sur la région du Saguenay, son histoire, sa géographie et sa population. Mais également sur la faune du Fjord, qui y est reproduite dans un aquarium d’eau salée. Morues, étoiles de mer, oursins, et bien d’autres animaux marins peuplent cette rivière si particulière. Particulière, car alors que de l’eau douce de surface s’écoule du lac Saint-Jean jusqu’au Saint-Laurent, un courant d’eau salée fait le chemin inverse en profondeur. Incroyable, mais très instructif !
A découvrir également un vivarium, une exposition multimédia, ainsi qu’une salle dévouée entièrement aux aspects scientifiques des poissons.
Après avoir achevé la visite, je me suis mis en route en direction de l’ouest du lac Saint-Jean, que j’ai décidé de contourner par le nord.
En route, je me suis arrêté à Saint-Gédéon, où j’ai pu déguster des fromages régionaux, dans une fromagerie artisanale. Et je dois dire que j’ai été agréablement surpris, ils en font des vraiment très bons.
Toute la route située au nord du lac Saint-Jean est bordée de chaque côté par d’énormes champs rouges. Du rouge partout, à perte de vue. C’est magnifique.
En fait, il s’agit de cultures de bleuets, appelées bleuetières, dont les plants ont pris une couleur automnale.
Une teinte qui tranche passablement avec le reste de la végétation, car il n’y a pas d’érables en vue sur la partie nord du lac Saint-Jean.
En fin d’après-midi, j’ai trouvé un joli petit gîte en périphérie de Saint-Félicien, au bord de la jolie rivière Ashuapmushuan (inutile d’essayer de le prononcer, sauf si on a un gros rhume).
Je vais y rester toute la soirée pour me reposer, car je sens un léger début de fatigue. Et puis, de toute façon, j’ai acheté un gros morceau de fromage à la fromagerie artisanale ce matin, il faut bien que je le mange avant qu’il ne s’échappe tout seul !
Au programme de demain, visite du zoo sauvage de Saint-Félicien, en espérant être enfin au sec…