Comme le temps est toujours humide, j’ai profité d’un petit moment de répit ce matin pour découvrir les parcs nationaux dans la région du Fjord-du-Saguenay, en direction du lac Saint-Jean.
Bonne nouvelle ce matin, la pluie a cessé temporairement. L’idéal pour aller se balader dans les parcs nationaux de la région. Aussitôt parti, je roule en direction du parc national du Fjord-du-Saguenay. Comme pour beaucoup d’autres parcs, les infrastructures sont fermées, mais il est tout à fait possible de s’y promener. C’est ce que j’ai fait durant deux bonnes heures, longeant la rivière Sainte-Marguerite qui se jette dans le Saguenay.
Contrairement à ce que j’avais l’habitude de voir jusqu’à maintenant, il n’y a que très peu d’érables dans la région. Ce qui a pour effet de donner aux forêts une variation de teintes jaunes et vertes. Du plus bel effet.
J’ai pu observer de nombreux oiseaux, ainsi qu’une troisième variété d’écureuil encore plus petit et plus craintif que l’écureuil roux. Il s’agit du Tamia rayé (comme ceux du dessin animé Tic et Tac), communément appelé « petit suisse » par les québécois.
Une fois ma randonnée terminée, j’ai repris la route en direction du lac Saint-Jean. Un parcours très sinueux, entouré de forêts aux couleurs magnifiques et bordé de très nombreux lacs.
Un couple de touristes français qui font leur voyage dans le sens inverse du mien, m’avaient conseillé de m’arrêter à Sainte-Rose-du-Nord. Chose que j’ai fait et que je ne regrette pas.
Un joli petit village au bord du Saguenay, dans lequel j’ai profité de me restaurer, en goûtant des plats typiques de la région. Un régal.
Toujours en route en direction du nord, j’ai fait un petit crochet en direction du parc national des Monts-Valin. Sait-on jamais, il est peut-être encore ouvert ?
J’ai donc commencé à m’enfoncer dans la forêt, devenant de plus en plus épaisse. Aucune autre voiture à l’horizon durant de très longues dizaines de minutes. Tout à coup, sans prévenir, plus de goudron sur la route, mais un sol fait de terre et de gravillons. Et ça continue ainsi sur de nombreux kilomètres, avant d’arriver enfin au parc. En garant la voiture, j’ai pu admirer un magnifique pic-épeiche.
Je suis sorti de la voiture pour me rendre à l’accueil qui, malheureusement, était aussi fermé. Mais c’était sans compter sur la présence d’un garde-faune qui m’a indiqué que les chalets dans la forêt étaient disponibles malgré tout. J’y suis allé jeter un œil. C’est très tentant : seul au beau milieu de la forêt, dans un chalet en bois, au bord d’une rivière, sans wifi ni réseau téléphonique. Un vrai retour à la nature !
J’ai très fortement hésité à en réserver un. Le problème, c’est que je n’avais plus aucune réserve de nourriture avec moi. Mais ce n’est pas grave, le magasin le plus proche est à 35 minutes de route, c’est tout à fait envisageable de faire un aller-retour avant que le garde-faune ne quitte le parc.
Autre souci, et non des moindres, il pleut des cordes. Et ce sera pareil demain. Du coup, je ne vois pas trop l’intérêt de rester au milieu de la forêt si je ne peux pas en profiter pour aller marcher demain matin.
C’est dommage, mais j’ai finalement opté pour continuer ma route le long du Saguenay. Peut-être l’expérience sera-t-elle réalisable dans un autre parc, avec une météo plus favorable.
Arrivé à Chicoutimi en fin de journée, j’ai décidé de partir à la recherche d’un hôtel. Comme il pleuvait des cordes, j’ai fait au plus simple et suis descendu dans un hôtel de grande envergure (plus de 300 chambres), car je n’avais pas la patience de rechercher une chambre d’hôte ou un gîte. Et c’est là que les ennuis ont commencés…
Comme j’en ai pris l’habitude, une fois arrivé dans ma chambre, j’ai procédé à une inspection des quatre coins du matelas pour détecter une éventuelle présence de punaises de lit, très fréquentes au Canada. Or, sur un des coins, j’ai pu observer deux taches noires de taille moyenne. Soudain, j’ai eu un doute… mais je me suis dit que je ne devais pas être parano et que, de toutes façons, je n’avais pas vu de punaises et que cette tache pouvait être n’importe quoi d’autre.
Mais après une heure passée à cogiter et à ne pas être tranquille, j’ai décidé de démonter complètement le lit et de l’examiner sous toutes ses coutures. Et bien mal m’en a pris, puisque j’ai découvert plusieurs autres traces identiques sur le bord du drap de lit.
Ni une, ni deux, je suis descendu à la réception, photos à l’appui, et ai demandé des explications. Aussitôt, une personne du service technique est venue inspecter la chambre et, le doute planant, celle-ci a été bloquée et je me suis vu assigner une autre chambre, dans une toute autre aile de l’hôtel. Selon l’employé de l’hôtel, il peut tout aussi bien s’agir de moisissures. Mais personnellement, je ne pense pas…
Autant dire que depuis, ça me démange de partout et que je ne suis pas encore prêt à me coucher dans mon lit !
Pour le dérangement (et pour que je ne fasse pas de mauvaise publicité), on m’a « offert » une chambre d’un standing passablement plus élevé que la précédente, ainsi qu’un déjeuner gratuit demain matin…
Autant dire que j’ai démonté le lit de cette nouvelle chambre et retourné le matelas. Aucune trace en vue. J’espère juste ne pas en avoir dans mes bagages, mais ça, je le saurai ces prochains jours.
Reste que la nuit va être longue. Pas sûr que je puisse fermer l’œil…