Pour terminer cette série d’articles sur les paysages féériques d’Islande, j’ai décidé de m’attarder quelque peu sur la capitale, Reykjavík.
J’y ai passé la première soirée de mon périple, avec mes collègues de voyage ; ainsi que les trois derniers jours, seul cette fois-ci.
J’ai beaucoup apprécié cette jolie ville. Le centre, où se trouvent les principaux commerces et attractions, se parcours très facilement à pieds.
On y trouve beaucoup de magasins spécialisés dans les vêtements d’hiver et de montagne. Cependant, j’ai eu un véritable coup de cœur pour la boutique de l’association des tricoteuses d’Islande, qui s’avère être une vraie caverne d’Alibaba. Elle contient un nombre invraisemblable d’articles tricotés à la main, avec de la pure laine de moutons islandais. J’en suis sorti avec des bonnets bien chauds et très confortables…
C’est également dans la capitale, lors du dernier jour de mon voyage, que j’ai eu l’occasion de déguster la cuisine traditionnelle islandaise. Mais j’y reviendrai un peu plus en détail en fin d’article, car ces mets si raffinés particuliers méritent que l’on s’y attarde un instant (!).
En attendant, voici en images quelques endroits emblématiques de Reykjavík :
La salle de concert Harpa
Cet imposant bâtiment moderne regroupe, en plus de la salle de spectacles, un centre des congrès, un restaurant, un bar, ainsi que quelques boutiques.
Sa construction fut stoppée lors de la faillite du pays en 2008 et Harpa faillit ne jamais voir le jour. Mais heureusement, une fois la crise financière passée, les Islandais ont décidé d’en achever la réalisation.
Son architecture métallique recouverte de vitraux multicolores est vraiment très impressionnante. Et de nuit, son système d’éclairage animé est du plus bel effet.
L’église Hallgrímskirkja
Cette église luthérienne domine la ville avec ses 74,5 mètres de haut. D’ailleurs, une fois au sommet, la vue panoramique sur Reykjavík est époustouflante même s’il est assez difficile d’y rester longtemps, à cause du vent qui y est particulièrement soutenu !
Durant sa construction, qui a duré plus de 40 ans, elle n’a pas fait l’unanimité auprès des Islandais, qui reprochaient à son architecte le mélange de styles trop différents.
Le musée Perlan
Construit dans d’anciens réservoirs d’eau chaude géothermique, ce musée présente les aspects scientifiques des différentes caractéristiques de l’Islande : glaciers, volcans, tremblements de terre, etc…
Un cinéma à 360 degrés permet de découvrir un film spectaculaire sur les aurores boréales. Et pour les visiteurs qui désirent découvrir l’intérieur d’une grotte de glace, c’est également possible puisqu’une telle grotte a été aménagée artificiellement dans le musée, avec de la glace provenant des glaciers islandais. Mais attention, frileux s’abstenir !
Une fois la visite des différentes salles du musée terminée, un passage au restaurant panoramique est fortement conseillé, ne serait-ce que pour sortir sur la terrasse afin d’admirer la vue sur Reykjavík.
Le Voyageur du Soleil
Sólfar de son nom original en islandais, est une sculpture réalisée en 1990. Elle représente un drakkar viking se dirigeant vers le soleil couchant.
Étant un des monuments les plus photographiés de la capitale, il a été très difficile de l’immortaliser sans personne autour. Mais après de nombreuses tentatives et de longues dizaines de minutes d’attente dans le vent glacial, j’ai fini par y arriver… ouf !
Dans les rues de Reykjavík
J’ai eu la chance de séjourner à Reykjavík durant le festival des lumières d’hiver, qui a lieu chaque année à cette période. Durant ces festivités, les rues sont animées par des groupes musicaux et des spectacles lumineux sont projetés sur différents bâtiments de la ville. L’ambiance y est très sympathique et j’ai beaucoup aimé flâner çà et là, un pylsur (hot-dog) à la main.
Et il paraît que c’est chez Bæjarins Beztu Pylsur que l’on trouve les meilleurs. Il s’agit d’un petit stand de hot-dogs à l’emporter, très prisé à Reykjavík. Même Bill Clinton s’y serait arrêté lors d’un séjour en Islande.
Personnellement, j’ai trouvé ces hot-dogs vraiment excellents. D’ailleurs, je me suis laissé tenter à plusieurs reprises, quelle que soit l’heure de la journée…
Comme je le disais précédemment, j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à errer dans les rues pittoresques du centre-ville et à entrer dans les différentes boutiques. Si celles-ci ouvrent tard le matin (aux alentours de 10h00), il est tout à fait possible de continuer son shopping jusque tard dans la nuit dans certaines d’entre-elles. De plus, le street art est très présent sur les façades des bâtiments et en arpentant le centre de la capitale à pied, on découvre de nouvelles surprises au coin de chaque rue…
La promenade à l’extrême nord de la ville, en bord de mer, permet également d’admirer de magnifiques paysages. C’est d’ailleurs le long de ce parcours que se trouve le Voyageur du Soleil.
La cuisine traditionnelle islandaise
Comme je le disais en début d’article, j’ai eu l’occasion, durant mon séjour en solitaire à Reykjavik, de déguster la cuisine traditionnelle islandaise.
Ayant consulté de très nombreux articles de blogs avant mon départ, je savais plus ou moins à quoi m’attendre. Je savais également que ça ne serait pas forcément évident de manger une telle cuisine, mais je ne concevais pas d’achever mon voyage sans y avoir goûté. Ne serait-ce que pour me faire un avis et pouvoir dire « je confirme » la prochaine fois que je lirai un commentaire sur les spécialités culinaires des Vikings. J’aurais également aussi eu l’impression de passer à côté de quelque chose.
C’est donc dans le café Loki (voir photo ci-dessus) que je me suis rendu, établissement emblématique spécialisé dans la cuisine traditionnelle islandaise.
J’ai longtemps hésité quant au choix du menu. Fallait-il choisir un plat contenant le fameux requin faisandé (hákarl en islandais), servi cru après fermentation de plusieurs mois sous la terre ? Ou était-il préférable de jouer la carte de la sécurité avec des mets traditionnels plus simples ?
J’ai finalement décidé de prendre des risques. Au menu : pain noir avec purée de poisson et truite fumée, galette avec viande fumée, poisson séché, et.… requin faisandé !
En voici une photo, faite en vitesse avec mon smartphone :
Visuellement, l’assiette était assez appétissante. Mais là où ça coince, c’est au niveau de l’odeur. Car il faut savoir que le fameux requin (les trois cubes dans le bol blanc, sur la photo) est non seulement faisandé, mais en plus, ne possédant pas de voies urinaires, il élimine son urine par la transpiration.
Sa chair a donc une odeur et un goût très prononcé d’ammoniaque… appétissant, non ?
Bon, autant le dire tout de suite, c’était une expérience assez forte et très particulière. Si la majorité des mets n’était pas trop mauvaise, l’appétit est rapidement coupé par « la » spécialité locale, le requin faisandé.
Et je dois dire que la bière et la carafe d’eau n’ont pas suffi à m’enlever ce goût infecte, même si je n’ai consommé qu’un seul cube de requin. Au final, il m’aura fallu plusieurs heures pour venir à bout de cette sensation désagréable dans la bouche…
Mais l’expérience en valait vraiment le coup… maintenant, je peux parler de cette spécialité en toute connaissance de cause !
Conclusion
Voilà, je suis arrivé au terme de cette série d’articles sur mon séjour au pays des Vikings.
J’y ai passé un séjour fantastique. Je peux même affirmer que les paysages que j’ai eu la chance de découvrir sont parmi les plus beaux que j’aie pu observer jusqu’ici.
Ce voyage était une vraie expérience et je me réjouis déjà de préparer un prochain périple en solo d’ici quelques années. J’ai déjà une ou deux idées sur la destination, mais chut.… c’est un secret !