L’Islande est un pays qui vit principalement de la géothermie. Que ce soit pour l’agriculture (l’Islande est le plus grand producteur européen de bananes), pour l’alimentation des maisons en eau chaude, ou encore dans les systèmes de chauffage, la géothermie est omniprésente.
Une fois sur place, difficile de ne pas s’en rendre compte. Il suffit d’ouvrir le robinet d’eau chaude sous la douche pour qu’une odeur nauséabonde d’œuf pourri vienne nous rappeler immédiatement la présence de souffre dans les conduites. Et parfois, il n’y a même pas besoin d’ouvrir un quelconque robinet pour y avoir droit. Cette odeur pestilentielle étant également répandue çà et là, dans les couloirs de certains hôtels, ou même tout simplement dans la nature, en sillonnant les routes du pays.
Mais s’il est une utilisation plus récréative de la géothermie, répandue partout dans le pays, ce sont les sources d’eau chaudes naturelles dans lesquelles il est possible de se baigner.
Imaginez la joie de faire trempette dans une source au beau milieu d’un paysage féerique. Le rêve !
Il en existe de nombreuses variantes : de la source totalement naturelle et gratuite, à la grosse infrastructure touristique, en passant par de petits centres thermaux aux installations minimalistes.
Une chose était certaine avant même de réserver mon voyage : impossible pour moi, grand adepte des bains thermaux, de quitter l’Islande sans avoir profité de ces endroits fantastiques.
J’ai longtemps hésité avant de décider dans quelle source j’allais aller barboter. J’étais partagé entre des sources plutôt naturelles ou le Blue Lagoon, véritable « Disneyland des bains » comme j’ai pu le lire à beaucoup d’endroits. Et c’est finalement ce dernier que j’ai retenu, sur le chemin du retour en direction de l’aéroport.
Alors oui, c’est cher, c’est touristique, c’est grand et c’est artificiel… mais qu’est-ce que c’est beau et agréable !
L’expérience en valait vraiment le coup : plus de trois heures passées à 39 degrés, dans une eau turquoise laiteuse, gorgée de minéraux, au milieu d’un gigantesque champ de lave volcanique.
Avec en plus, la possibilité d’y boire un smoothie à la fraise et de faire un masque à la silice, matière excellente pour la peau. Que du bonheur !
Si la possibilité est offerte aux clients de prendre des photos dans le Blue Lagoon, je n’en ai pas profité. Par peur de déranger les autres clients, et aussi parce que le temps était particulièrement glacial.
Mais après avoir terminé mon séjour dans l’eau, pris de quelques regrets, j’ai quand-même réalisé deux ou trois clichés d’une infime partie du complexe depuis la terrasse du restaurant.
En attendant le bus qui devait m’amener à l’aéroport en vue de mon départ, je me suis baladé dans la partie « sauvage » du Blue Lagoon. Celle qui n’est pas utilisée par le complexe thermal.
J’ai marché jusqu’aux environs de l’usine géothermique de Svartsengi, dont le surplus des eaux de captage forme le gigantesque lac artificiel du Blue Lagoon.
Une bien jolie promenade à travers les champs de lave, sur les chemins qui serpentent autour des sources d’eau chaudes…
► Le site internet du Blue Lagoon (en anglais)