Après une très bonne nuit de sommeil à Rimouski, j’ai repris la route en direction de Trois-Pistoles où j’ai prévu de prendre le traversier demain matin. En chemin, j’ai fait un crochet par le parc national du Bic, pour une promenade dans la nature.
En arrivant à l’accueil du parc du Bic, j’ai rencontré la première personne antipathique de mon voyage. Au moment de payer l’entrée du parc, on me demande d’où je viens. Comme j’en ai pris l’habitude maintenant, s’en suit une série de questions sur mon périple canadien. Habituellement, mes interlocuteurs sont souriants et me souhaitent une bonne suite de voyage. Certains vont même jusqu’à me serrer la main en me demandant mon prénom.
Eh bien là, pas du tout. D’un air hautain, cette dame n’a pas arrêté de me trouver à redire concernant le contenu de mon voyage. Elle trouve ridicule ces européens qui viennent faire des milliers de kilomètres au Canada, sans profiter de quoi que ce soit.
Alors de un, je fais des milliers de kilomètres si je veux, et de deux, si elle n’est pas contente, ce n’est pas mon problème.
Après ces quelques remontrances sans grande importance, je peux enfin me dégourdir les jambes dans les sentiers du parc. Durant deux heures, j’ai traversé des forêts, marché sur des plages à marée basse, et j’ai même pu rejoindre l’île aux Amours. Quel joli nom !
A ma grande surprise, le parc regorge d’écureuils. Pas des gros écureuils gris comme j’ai pu en voir à Montréal, mais des petits écureuils roux, très rapides et surtout extrêmement craintifs. Mais avec un peu (beaucoup) de patience, j’ai réussi à en immortaliser quelques-uns. Au détour d’un chemin, j’ai également fait la rencontre d’une Gélinotte huppée. C’est assez rigolo de voir un oiseau de la taille d’une poule perché dans un arbre.
Une fois ma balade terminée, j’ai rejoint la voiture pour la suite de mon parcours jusqu’à Trois-Pistoles où j’ai prévu de passer la nuit, avant de traverser le Saint-Laurent dans la journée de demain.
Mais après réflexion, je me dis que si j’en ai la possibilité, pourquoi ne pas faire la traversée aujourd’hui ? Cela me permettrai de prendre un peu d’avance et d’avoir du temps supplémentaire pour d’autres activités plus tard.
Je me suis donc rendu directement au traversier de Trois-Pistoles. Il n’y a plus qu’un seul départ par jour et le dernier de la saison est prévu pour demain.
Il est 11h30 et le bateau part dans une heure. Le timing semble parfait. Je fais donc la queue avec ma voiture, en attendant le bateau.
Tout à coup, quelqu’un m’aborde me demandant à quel nom j’ai fait ma réservation. Oups ! Je ne savais pas que la réservation était obligatoire. On me prie de faire demi-tour (donc de faire reculer tous les véhicules derrière moi) et d’aller me garer sur les places indiquées « non-réservé », en attendant de savoir s’il y a encore de la place pour cette traversée. Après une quinzaine de minutes, on vient m’apporter ma carte d’embarquement. Ouf !
A 12h15 je peux embarquer. Les types qui gèrent le parcage des véhicules dans le traversier doivent être des vrais pros à Tetris, ce n’est pas possible autrement…
Après 1h30 de traversée et un repas pris à bord, j’ai débarqué aux Escoumins, prêt à reprendre la route.
En sortant du village, je me suis arrêté aux Grandes-Bergeronnes, afin de réserver une croisière aux baleines à bord d’un zodiac. Le départ est prévu pour demain matin, à 9h00.
Pour terminer l’après-midi, je me suis rendu à Tadoussac, où j’ai visité le Centre d’interprétation des mammifères marins, histoire d’avoir quelques notions de base avant mon excursion nautique de demain matin.
Après cette visite très intéressante et surtout très instructive, je suis revenu sur mes pas jusqu’aux Escoumins, où j’ai trouvé un motel pour la nuit. Ainsi, je ne suis qu’à quelques minutes du lieu de rendez-vous pour mon escapade sur le Saint-Laurent.