Pour cette septième journée féroïenne, je suis parti à la découverte du nord de Streymoy, l’île où se situe la capitale et sur laquelle j’ai mon hébergement.
Donc cette fois-ci ni pont, ni tunnel sous-marin à franchir.
Trois visites étaient au programme aujourd’hui. Le village de Saksun, la chute d’eau Fossá, ainsi que quelques prises de vue depuis la plage de Tjørnuvík.
J’ai été accompagné toute la journée par un ciel alternant nuages et belles éclaircies, ainsi que des températures comprises entre 10 et 13 degrés. Un temps idéal et sec, accompagné toutefois par de bonnes rafales.
Un village perdu au fond de la vallée
Saksun est un tout petit hameau d’une dizaine d’habitants, coincé dans une vallée profonde qui se remplit et se vide deux fois par jour, au gré des marées.
La route étroite permettant d’y arriver est d’une beauté exceptionnelle. Une fois arrivé, une bifurcation permet de choisir de quel côté de la vallée aller : à gauche pour descendre en direction de la plage, et à droite pour monter vers une ancienne ferme transformée en musée.
J’ai débuté en direction de la ferme, là où le point de vue est tout simplement grandiose.
Il n’y a pas grand-chose là-haut : une église, le musée, une ou deux maisons, ainsi qu’une ferme encore en activité. Et pourtant qu’est-ce que c’est beau !
Il y a tant de choses à regarder. Entre la vallée en contre-bas, les montagnes et les cascades, je ne savais plus où donner de la tête.
Et avec le soleil, les nuances de vert deviennent par moment presque fluorescentes et les contrastes sont saisissants. C’est étrange et féérique à la fois.
Une fois mon ticket d’entrée en poche, j’ai visité l’ancienne ferme qui a été parfaitement conservée en l’état et qui permet de découvrir le lieu de vie des paysans féringiens du siècle passé.
C’était très intéressant.
J’ai discuté un moment avec la personne qui vendait les billets pour le musée et qui travaille également comme aide agricole chez plusieurs paysans.
Quand je lui ai dit qu’un jour sans pluie était agréable, il m’a répondu « sans pluie pour l’instant » et a renchéri en m’informant qu’un jour sans aucune goutte de pluie était très rare sur l’archipel.
Le climat peut parfois être totalement différent d’une île à l’autre, sur une assez longue période. Il m’a dit se souvenir d’un été où les pâturages des îles du sud étaient gorgés d’eau et impraticables, tandis que l’herbe de celles du nord était complètement brûlée à cause du soleil. Un climat étrange…
Après ces bavardages, j’ai débuté la balade en direction de la plage, de l’autre côté de la vallée. Quelques minutes de marche plus tard, j’ai été stoppé net par la marée montante. Le chemin était submergé et l’accès à la plage impossible.
J’en ai profité pour effectuer un vol avec le drone. Mais le vent est si fort qu’il m’était très difficile de le diriger et il faisait parfois du surplace, refusant d’avancer contre les rafales.
J’ai vraiment beaucoup aimé cet endroit et y suis resté plus de trois heures. C’est l’un de mes coups de cœur de ce voyage !
Record de hauteur
Une fois quitté Saksun, je suis parti en direction de la cascade Fossá.
Avec ses 140 mètres de hauteur, elle est la plus haute chute d’eau des îles Féroé. Et je peux vous dire qu’il y en a énormément sur l’archipel.
Fossá est tellement haute qu’on n’en voit pas le sommet.
Heureusement, le drone est là pour palier à cet inconvénient !
Sur une plage de sable noir
Pour terminer la journée, je me suis rendu sur la plage de Tjørnuvík, composée de gros cailloux et de sable noir.
La vue y est magnifique et on peut observer les deux îlots « Risin og Kellingin » (littéralement « le géant et la sorcière ») situés à la pointe nord de l’île voisine d’Eysturoy.
C’était vraiment une super journée, pleine de belles découvertes. En voici quelques images…
2 commentaires
La cascade, prise sous tous les angles, m’a emmené à tous mes souvenirs de Cascades et, en particulier, à celles du Cirque de Gavarnie dans les Hautes Pyrénées (65) que tu connais peut-être.
Les cascades, c’est d’abord l’Eau, qui dévale des falaises et sublime des paysages souvent grandioses, avant de s’écouler pour rejoindre la mer.
Merci aussi pour la visite de la vieille ferme, transformée en « musée » qui nous raconte la vie d’antan, et les photos de ces moutons qui sont les représentants d’une race locale à la fois ancestrale, superbement adaptée à ce milieu – quand même un peu hostile – mais tellement indispensable à la vie des hommes et des femmes de ces îles et à l’entretien de ces paysages magnifiques.
Bonne seconde semaine de découverte et à bientôt en Suisse.
Amitiés
Christian
Merci Christian,
Non, je ne connais pas (encore) les cascades du Cirque de Gavarnie…
Le hameau de Saksun est vraiment hors du commun. J’ai eu la chance de débuter ma visite en étant seul au monde, avant le déversement de cars entiers…
A bientôt,
Bertrand