Lors de mon départ de Tórshavn ce matin, le ciel était couvert mais il ne pleuvait plus. Le soleil a même fait quelques brèves apparitions, mais ça n’a pas duré très longtemps.
J’ai pris la route en direction du sud, afin de me rendre sur l’île de Sandoy.
Jusqu’en décembre dernier, le seul moyen de s’y rendre était de prendre le ferry. Mais désormais, un nouveau tunnel sous-marin d’un peu plus de 10 kilomètres la relie à l’île de Streymoy, permettant un gain de temps non négligeable.
Au nord pour commencer
En chemin vers ma première destination, je n’ai pas pu m’empêcher de m’arrêter quelques instants au bord du lac Norðara Hálsavatn pour prendre quelques clichés d’une jolie petite maison au bord de l’eau, ainsi que de quelques oies avec leurs petits.
J’ai ensuite continué en direction du village de Skopun, situé à l’extrémité nord de l’île.
De là, j’ai marché à travers les prés en direction de la falaise située en contre-bas. La descente, assez raide, a été quelque peu compliquée à cause des énormes zones marécageuses qui m’ont souvent obligé à faire demi-tour, afin de trouver un passage au sec.
Je ne suis pas descendu jusqu’en bas car la pente est vraiment très raide et l’herbe passablement glissante. Autant garder quelques dizaines de mètres de distance avec le bord de la falaise. La vue est déjà très belle depuis ici…
La randonnée aura duré un peu plus d’une heure et demie. La difficulté, étant donné qu’il n’y a pas de sentier, c’est de retrouver son chemin pour le retour… tout se ressemble : de l’herbe, des ruisseaux et des rochers !
Et vu le dénivelé, la perspective n’est pas la même entre la descente et la montée. Les points de repères que j’avais pris à l’aller n’étaient plus vraiment identifiables (voire plus identifiables du tout). Je suis donc remonté un peu au hasard.
Mais après plusieurs hésitations, ainsi que de nombreux contours et détours à cause des marécages, j’ai fini par retrouver mon point de départ… ouf !
Puis au sud pour terminer (ou pas)
Après avoir traversé l’intégralité de l’île en direction du sud, je suis arrivé au village de Dalur. La dernière portion de route pour s’y rendre est très étroite et les paysages qui défilent sont à couper le souffle.
Je n’ai malheureusement pas eu la possibilité de m’arrêter pour les immortaliser. Les virages sont nombreux, la visibilité assez mauvaise et il n’y a que très peu de places d’évitement permettant de croiser. Il est impossible de se garer le long de cette route.
Je le regrette sincèrement car c’était de toute beauté : une route qui serpente dans la montagne avec vue sur l’océan…
Une fois arrivé vers le village, j’ai effectué quelques vols avec le drone, puis suis reparti en direction de Skálavík, situé un peu plus à l’est.
C’est là qu’était prévue la deuxième randonnée de la journée : grimper au promontoire de Skálhøvdi, situé quelque 170 mètres plus haut.
Alors que je débute la montée à travers les pâturages en suivant les piquets indiquant le chemin à suivre, je constate que le sommet vers lequel je me rends est complètement dans le brouillard.
Je décide malgré tout de continuer, en espérant que la situation s’améliore une fois en haut.
Après une vingtaine de minutes, j’ai déjà pris pas mal d’altitude et je rejoins peu-à-peu la région située dans le brouillard. La pluie et le vent y sont également présents. Il n’y a plus aucune visibilité et l’herbe devient extrêmement glissante.
Il me reste une dizaine de minutes de marche pour atteindre le promontoire. La pluie et le vent s’intensifient.
Je décide finalement de rebrousser chemin, préférant redescendre avant que le terrain ne se transforme en pataugeoire impraticable. De toutes façons, il n’y a plus rien à l’horizon hormis le brouillard : ma destination finale ne vaut plus la peine d’être atteinte.
Je tente de prendre quelques photos de Skálavík durant la descente, mais je n’y vois plus rien.
Le brouillard est de plus en plus bas et je peine même à voir les piquets de balisage permettant de suivre l’itinéraire.
Je parviens finalement à revenir à mon point de départ, quelque peu humide et content de rentrer dans la capitale pour me sécher…