Située à une cinquantaine de kilomètres de mon hébergement, la ferme de Petri Mattus est une exploitation familiale d’élevage de rennes.
J’y suis arrivé au lever du jour, vers 9h30, avec une température ne dépassant guère les ‑16 °C.
Avant toute chose, il a fallu s’équiper. Moi qui pensais que mes 4 couches d’habits seraient suffisantes, que nenni !
Il a fallu rajouter des couches, changer de chaussettes, de chaussures, mettre deux épaisseurs de mitaines ultra-chaudes, enfiler une cagoule et finalement mettre un casque à visière.
Autant dire qu’il était presque impossible de bouger avec tout ça sur le dos. Mais c’est encore assez confortable et surtout, ça tient chaud !
Nous étions quatre visiteurs à embarquer sur le traineau en bois tiré par Petri et sa motoneige. Plus de 6 km à travers les forêts et sur les lacs gelés. Les magnifiques paysages défilaient, tous plus beaux les uns que les autres.
Il faisait tellement froid que la buée sur la visière gelait quasi instantanément.
Nous sommes finalement arrivés dans une grande clairière, endroit où Petri apporte de la nourriture à ses rennes, ceux-ci ne trouvant pas assez à manger seuls durant l’hiver.
Un seul cri de sa part aura suffi pour qu’une partie de son troupeau arrive depuis loin à la ronde. Au fur et à mesure de ses appels, des rennes arrivaient de partout. Difficile de dire combien étaient présents aujourd’hui, mais suivant la période de l’année, il peut y en avoir jusqu’à 300 !
Après avoir répandu le contenu de plusieurs sacs d’aliment sur le sol, notre éleveur de rennes a allumé un feu et y a mis cuire de l’eau pour le café. Café délicieusement accompagné par des pâtisseries faites maison, tout en écoutant des chants typiques du peuple Sami. Un beau moment très convivial !
S’en sont suivies quelques explications sur les rennes et la manière de les élever. Nous avons eu ensuite passablement de temps libre pour évoluer au milieu de ce troupeau, dont les membres ne semblent pas être gênés par notre présence, mais qui restent malgré tout sur la défensive.
Une fois de retour à sa ferme, Petri nous a présenté sa maison. Il nous a ensuite expliqué le mode de vie des Samis, leurs coutumes, leurs habits traditionnels, ainsi que les spécificités des langues parlées couramment dans la région.
Nous sommes ensuite sortis afin de découvrir comment attraper un renne au lasso. Pas facile, mais je m’en suis très bien sorti.
Bon, d’accord, il s’agissait d’un renne en bois qui ne bougeait pas. Mais malgré tout, d’autres n’ont pas réussi…
Pour terminer, nous avons visité un entrepôt dans lequel sont stockées des peaux de rennes, avec la possibilité d’en acheter directement sur place. Et je dois dire que cette idée m’a effleuré l’esprit quelques secondes, mais il m’aurait été impossible de trouver une place dans mes bagages. Dommage…
Sauna au feu de bois
Rentré au chalet en début d’après-midi, j’ai constaté que la température avoisinait les ‑19 °C. Et comme je n’ai pas mis de gants et de bonnet en sortant de la voiture, ça défrise !
Mais heureusement, j’ai un sauna privé dans la cabane. Et un sauna au feu de bois qui plus est. Bien plus agréable que le sauna électrique que j’ai utilisé dans l’appartement de Rovaniemi.
En attendant que le sauna soit chaud, j’ai eu la chance, comme hier, de pouvoir observer des écureuils sur ma terrasse, ainsi qu’un pic épeiche sur un arbre en face de la baie vitrée. Magnifique…
Une petite raclette ?
Pour clore cette belle journée en beauté, rien de tel qu’une petite raclette sur la terrasse, au milieu des bois, par ‑15 °C !
Autant dire qu’à cette température ça ne fond pas vite. Et aussitôt dans l’assiette, le fromage redevient bloc en quelques secondes…
J’ai ensuite veillé jusqu’à près de minuit, en scrutant le ciel depuis la baie vitrée du chalet.
Malheureusement, la couverture nuageuse n’a pas permis l’observation d’aurores boréales pour aujourd’hui.
Demain, j’ai rendez-vous dans un élevage de Huskies, afin de prendre part à un safari en chiens de traineau.
Une belle aventure en perspective !