C’est dans le Val d’Aniviers, ou plus précisément sur les hauts de Vercorin, que nous avons effectué cette balade.
Une carte détaillée des sentiers de randonnées de la région a été établie par l’office du tourisme. Chaque itinéraire porte un numéro avec, pour chacun d’eux, des descriptions techniques telles que la durée et la difficulté. Après avoir étudié très attentivement ce fascicule, nous avons décidé de faire un mix de deux itinéraires, à savoir une balade dans le vallon de Réchy jusqu’à la cabane de la Lé puis, retour sur Vercorin en suivant le bisse qui mène au village.
Malheureusement, une fois arrivés au Crêt-du-Midi, arrivée de la télécabine, nous nous attendions à retrouver les dénominations et numéros figurant sur le prospectus. Eh bien que nenni !
Et autant dire qu’avec le nombre impressionnant de sentiers qui partent dans toutes les directions, et des panneaux ne correspondant en rien aux noms donnés par l’office du tourisme, nous avons hésité un bon moment, avant de nous engager… sur le mauvais chemin.
Après plusieurs dizaines de minutes de marche avec un sérieux doute en tête, nous avons décidé de faire demi-tour et retourner à notre point de départ du Crêt-du-Midi, pour étudier les environs de plus près avec l’aide de nos smartphones et des cartes détaillées trouvées sur internet.
Cette mésaventure derrière nous, c’est finalement en direction de la cabane de la Lé que nous nous sommes dirigés. Les paysages traversés sont magnifiques et très variés, de même que le sentier que nous foulons qui passe tantôt d’une balade à travers les pâturages, à un sentier caillouteux dans la forêt.
En cours de route, nous traverserons également un paysage lunaire ; puis longerons une cascade depuis son sommet jusqu’à ses chutes dans la plaine.
Une très jolie randonnée, sans grande difficulté. Enfin, jusqu’à notre rencontre avec un panneau inattendu. Inattendu et surtout très mal placé.
Imaginez un sentier qui se sépare en deux, en forme de « Y ». Avec, au beau milieu du croisement, un panneau indiquant quelque chose du style : « Éboulement. Sentier interdit à la randonnée ». Celui-ci étant orienté pour être lu si l’on suit l’embranchement de droite, nous n’y avons pas vraiment pris garde, notre itinéraire nous faisant partir sur la gauche. D’autant plus que d’autres personnes devant nous n’y ont pas fait attention non plus…
Eh bien non, cette interdiction concernait bel et bien le chemin que nous avons emprunté !
Résultat, sans vraiment nous en rendre compte, nous avons peu à peu quitté le sentier pour nous enfoncer dans la forêt, sur une pente vertigineuse, longue et extrêmement glissante.
Je dois dire que cette heure passée à tenter, à chaque pas, de ne pas tomber et à avancer petit à petit, fut une expérience très difficile pour moi. Heureusement, nous sommes finalement arrivés à la fin de la forêt et avons pu reprendre le sentier balisé menant à la Lé.
Et c’est dans cette cabane que nous avons profité de nous désaltérer pour reprendre des forces. Nous nous y sommes également renseignés, par rapport à notre dernière heure de « hors-piste » : selon les gérants de la buvette, de nombreuses personnes prennent ce mauvais itinéraire chaque semaine, l’indication n’étant pas très claire en amont. De plus, l’éboulement datant de 2014, l’office du tourisme aurait pu modifier ses brochures et faire passer les randonneurs par un autre sentier, situé de l’autre côté de la rivière. Je trouve dommage de laisser les choses en l’état et faire risquer des mauvaises chutes aux promeneurs.
Mais plus de peur que de mal dans cette histoire. Nous avons quitté la cabane de la Lé pour suivre le bisse de Vercorin jusqu’au village.
Cette fois-ci, terminés les imprévus et les sentiers pour casses-cous. Un joli chemin qui serpente dans la forêt au doux son des tumultes de l’eau. Très apaisant.
Bon, je garde un avis mitigé sur cette balade. Certes, les paysages traversés sont magnifiques et valent vraiment la peine d’être contemplés. Mais l’expérience de l’éboulement a quelque peu gâché mon plaisir lors de cette randonnée.
Je tiens d’ailleurs à pousser un « coup de gueule » à l’encontre de l’office du tourisme de Vercorin qui, en six ans, n’a même pas pris la peine faire le nécessaire pour mettre en place une déviation digne de ce nom, claire et efficace. Sans parler des sentiers mal indiqués à l’arrivée de la télécabine. Tout cela mériterait une sérieuse mise à niveau pour faciliter la vie des randonneurs qui découvrent cette fascinante région…