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    Accueil»Voyages en solo»Îles Féroé 2024»Îles Féroé – Jour 9 : L’île de Kalsoy
    Randonnée entre Trøllanes et le phare de Kallur
    Voyages en solo Îles Féroé 2024

    Îles Féroé – Jour 9 : L’île de Kalsoy

    25 juin 20246 commentaires279 Vues7 minutes de lecture

    Par une radieuse journée ensoleillée, je suis parti à la découverte de l’île de Kalsoy, dans le nord de l’archipel.
    Communément appelée « la flûte » par les féroïens, du fait de sa forme allongée, elle ne comporte qu’une seule route permettant de relier les quatre villages qui s’y trouvent.

    Afin de rejoindre Kalsoy depuis Tórshavn, il faut tout d’abord passer par les îles d’Eysturoy et de Borðoy grâce aux tunnels sous-marins, puis effectuer une traversée en ferry jusqu’à Syðradalur.
    Ensuite, un trajet en bus traversant les quatre tunnels de Kalsoy m’a permis de rejoindre l’extrémité nord où se trouve ma destination finale, Trøllanes. C’est là que se trouve le départ de la randonnée prévue pour aujourd’hui.

    Plan de situation de l’île de Kalsoy (cliquez pour zoomer)

    Une fois la taxe pour avoir le droit de randonner payée (c’est une pratique très courante ici), j’ai débuté l’ascension en direction du phare de Kallur.

    Et je dois dire que ce n’était pas évident du tout, une partie du trajet s’effectuant de manière latérale sur le versant de la montagne, en suivant un « sentier » très étroit. Facilement déséquilibré à cause de la très forte pente, surtout avec 12 kilos de matériel photo sur le dos, j’ai tenté de suivre la trace du chemin dans l’herbe gorgée d’eau. Le terrain était très boueux et extrêmement glissant. Chaque pas dans la boue était un risque de déraper sur le côté et de dévaler une partie de la montagne, sans aucune possibilité de se retenir.

    Hésitant à chaque pas, je n’ai pas été très vite. Il m’aura fallu un peu moins d’une heure pour arriver au bout des deux kilomètres séparant la plaine du phare de Kallur, avec un dénivelé de 190 mètres.

    Mais une fois arrivé en haut, on oublie toutes les difficultés de la montée. La vue est à couper le souffle, grandiose, magnifique, impressionnante. C’était tellement beau que j’y suis resté près de deux heures à contempler le paysage.
    La vue est tellement exceptionnelle que le phare en devient presque secondaire. Je n’y ai d’ailleurs pas attaché beaucoup d’importance.

    Cet endroit a été un des lieux de tournages du James Bond « Mourir peut attendre », dans lequel le héros meurt à la fin. C’est pourquoi, non loin du phare, on peut découvrir une pierre tombale au nom du célèbre agent 007.

    Une fois redescendu (aussi lentement qu’à la montée) et heureux d’avoir réussi à le faire sans rencontrer de problème vu l’état du sentier, j’ai repris le bus en direction du village voisin, Mikladalur.
    Je n’y suis pas resté très longtemps, juste le temps de descendre en direction du port pour photographier la « femme-phoque », en attendant le bus suivant.

    La légende de la femme-phoque est un compte bien connu aux îles Féroé, mais qui serait trop long à expliquer ici. Toutefois, si cela vous intéresse, vous le trouverez à la fin de cet article juste après la galerie photo.

    J’ai vraiment passé une très belle journée.
    Il y a bien eu quelques moments de craintes lors de la monté au phare, mais ce n’est rien comparé aux magnifiques paysages que j’ai pu observer aujourd’hui. Et avec le soleil, que demander de mieux ?


    La légende de la femme-phoque

    Selon la légende, les phoques sont la réincarnation des êtres humains qui se sont suicidés en se jetant à la mer. Une fois par an, à l’Épiphanie, les phoques quittent leur peau et reprennent leur apparence humaine. A cette occasion, ils se réunissent pour danser et jouer sur la plage ou dans leurs repaires.

    La légende raconte qu’un jeune homme de la ferme du sud à Mikladalur avait entendu dire que les phoques se réunissaient le soir de l’Épiphanie dans une repaire près de son village. Ce soir-là, le jeune homme se rendit donc près du repaire pour le voir de ses propres yeux.

    Il se cacha derrière un rocher.

    Après le coucher du soleil, il vit une multitude de phoques gagnant la côte à la nage. Sur la plage, ils quittaient leurs peaux de phoque et prenaient effectivement une forme humaine.
    À l’abri des regards, le jeune homme s’amusait à dévisager les hommes-phoques, quand il aperçut une ravissante jeune femme en train de quitter sa peau ; il en tomba aussitôt amoureux. Il se faufila jusqu’à l’endroit où elle avait laissé sa peau, la prit et retourna se cacher derrière son rocher.

    Les phoques humains dansèrent et s’amusèrent toute la nuit. À l’aube, ils retournèrent vers leurs peaux, mais la ravissante femme-phoque ne trouva pas la sienne. Elle la chercha partout en pleurant. Quelques instants avant les premiers rayons du soleil, elle découvrit le jeune homme et sa peau de phoque. Elle le conjura de la lui rendre, mais en vain. Il prit le chemin du retour et la femme-phoque fut contrainte de le suivre.

    Le jeune homme et la femme-phoque fondèrent un foyer et vécurent heureux ensemble, comme d’autres couples. Mais le jeune homme devait toujours veiller à tenir sa jeune épouse éloignée de sa peau de phoque, qu’il avait enfermée dans un coffre verrouillé. Il portait en permanence la clef sur lui.

    Un jour, le jeune homme partit à la pêche. En tirant sur sa ligne, sa main effleura sa ceinture : la clef n’y était pas. Il s’effondra, comprenant qu’il l’avait oubliée à la maison. Il se mit à crier et à se lamenter : « Aujourd’hui, je vais perdre ma femme ! »

    Les autres pêcheurs du bateau rangèrent le matériel de pêche et ramèrent de toutes leurs forces.

    Le jeune homme découvrit que sa femme avait quitté le foyer. Leurs enfants étaient toujours là, silencieux. Avant de partir, sa femme avait éteint le feu et caché tout objet tranchant pour éviter que ses enfants délaissés ne se blessent. Elle avait ensuite couru jusqu’à la plage et avait enfilé sa peau de phoque avant de plonger dans l’océan.

    La femme avait bien trouvé la clef pendant que son mari était à la pêche ; elle avait ouvert le coffre et avait vu sa peau de phoque. Elle avait alors perdu le contrôle d’elle-même, d’où l’expression féroïenne : « Perdre le contrôle de soi comme le phoque qui voit sa peau. »

    Lorsque la femme-phoque replongea dans l’océan, son époux-phoque la rejoignit et ils s’éloignèrent ensemble. Pendant toutes ces années, son compagnon l’avait attendue.

    Depuis lors, chaque fois que les enfants humains de la femme-phoque allaient à la plage, un phoque les observait depuis la mer. Il semble que c’était leur mère.

    Bien des années passèrent. L’homme et les enfants de la femme phoque vécurent une vie sans histoires. Un jour, les hommes du village de Mikladalur s’apprêtèrent à partir chasser le phoque au repaire.

    La veille, la femme-phoque s’était approchée en rêve de son époux-homme. Elle lui avait dit de prendre garde, lors de la chasse, de ne pas tuer son mari-phoque qui se tiendrait devant le repaire. Elle lui avait demandé aussi de faire bien attention à ses enfants-phoques, qu’elle lui avait décrits en détail, et qui se trouveraient au fond du repaire.

    Mais l’homme ignora son rêve. Il partit avec les autres, et les chasseurs tuèrent tous les phoques. Ils partagèrent le butin entre eux et l’homme reçut pour sa part l’homme-phoque et les nageoires des petits.

    Il fit cuire la tête de l’homme-phoque et les nageoires pour le dîner. Mais pendant le repas, des bruits violents retentirent à l’extérieur, la femme-phoque entra dans la maisons sous la forme d’un troll terrifiant. Elle renifla le plat et cria, en furie :

    « Voici donc mon compagnon, le museau en l’air, la main d’Hárek et le pied de Fríðrikur ! Tu as eu ta vengeance, maintenant la mienne va frapper les hommes de Mikladalur. Ils seront si nombreux à se noyer en mer à la pêche et à tomber des rochers que leurs corps pourront faire le tour de toute l’île de Kalsoy ! »

    Après cette déclaration, elle sortit dans un grand tapage. Personne ne l’a jamais revue.

    Il y a malheureusement souvent des accidents à Mikladalur. Des hommes tombent des rochers en chassant les oiseaux ou en gardant les moutons. Le nombre de morts ne permet pas encore de faire le tour de toute l’île de Kalsoy…

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    Amateur de nature et de photographie depuis de nombreuses années, c'est tout naturellement que j'ai créé ce blog afin de réunir ces deux passions. Depuis peu, je me suis également découvert un intérêt pour les voyages en solo, durant lesquels je partage mes péripéties dans ces lignes. Si un de mes articles vous fait réagir, n'hésitez pas à laisser un commentaire... j'y répondrai avec grand plaisir !

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    6 commentaires

    1. LOUIS Le 26 juin 2024 01:31

      Exceptionnelle ta randonnée d’aujourd’hui.
      Une Nature de toute Beauté et quelques quidams…

      Répondre
      • Bertrand Le 26 juin 2024 10:38

        Oui, c’était vraiment magnifique. La difficulté du sentier valait la peine d’être surmontée !
        Nous étions environs une cinquantaine à arriver en même temps (la capacité maximale du ferry), mais j’ai attendu longtemps en haut, afin qu’une partie des autres touristes soient déjà redescendus…

        Répondre
    2. LEU Chantal Le 26 juin 2024 07:26

      Trop beau et vos photos toujours aussi belles 👍 merci pour le partage et bonne suite

      Répondre
      • Bertrand Le 26 juin 2024 10:39

        Merci beaucoup 🙂

        Répondre
    3. Laurence Jeckelmann Le 26 juin 2024 21:35

      De toute beauté ! Merci

      Répondre
      • Bertrand Le 1 juillet 2024 21:20

        Merci Laurence 🙂

        Répondre
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