Cela fait très longtemps que j’ai envie de pouvoir observer des macareux. Et ça tombe bien, il y en a plusieurs colonies disséminées sur différentes îles de l’archipel.
Pour être sûr d’en trouver il faut se rendre sur l’île de Mykines, connue par les ornithologues du monde entier pour sa concentration importante d’oiseaux, dont les fameux macareux. Le problème, c’est qu’en pleine saison de nidification les accès à Mykines sont restreints, afin de ne pas déranger les colonies.
D’autres îles sont également fréquentées par ces oiseaux au bec rouge. Les colonies y sont certes moins grandes, mais ce n’est pas grave, le but étant de pouvoir en observer, peu importe le nombre d’individus !
L’île de Nólsoy, à 25 minutes de ferry de la capitale est justement l’une d’entre-elles.
Il n’y a aucune route sur cette île, en dehors de celles de l’unique village composé du port et de quelques habitations. Inutile donc de charger la voiture dans le ferry, tout se fera à pied.
Le village sépare l’île en deux parties. La plus petite, au nord, est relativement plate et déserte, contrairement celle du sud, qui comporte un sommet de 372 mètres ainsi que deux phares.
Il faut compter de nombreuses heures pour faire le tour du sud de l’île. Sachant qu’il ne faut pas manquer le ferry du retour, j’ai décidé de jouer la sécurité et de m’aventurer en direction du nord, à travers les pâturages le long des côtes.
Il n’a jamais cessé de pleuvoir durant toute la journée. Des trombes d’eau. Les prévisions météorologiques annonçaient une accalmie en début d’après-midi, mais je l’attends toujours !
J’ai passé près de 4 heures à marcher dans les herbes détrempées, tentant d’esquiver difficilement les zones marécageuses et sautant par-dessus les ruisseaux formés par les fortes précipitations. Ajoutant à cela un fort vent glacial avec des rafales de plus de 70 km/h qui viennent fouetter le visage, les conditions n’étaient pas optimales pour faire de la photographie.
Et pourtant, après avoir escaladé des rochers glissants menant à la pointe nord de l’île, je suis tombé sur les premiers macareux. Pas beaucoup, juste deux ou trois, assez loin et inatteignables à cause des rochers.
J’ai donc déplié mon trépied et débuté une première séance photo, avant de repartir en direction de l’est dans l’espoir de trouver une colonie plus facilement accessible.
Après quelques minutes de marche, j’aperçois plusieurs individus dans l’herbe, en bordure de falaise. Je m’approche et constate qu’il s’agit d’une colonie de plusieurs dizaines de macareux. Il y en a partout, je ne sais plus où donner de la tête !
Alors que le vent et la pluie s’intensifient encore, je suis resté plus d’une heure immobile derrière mon appareil, afin de leur tirer le portrait et réaliser quelques séquences vidéo.
Impossible de lâcher le trépied, le vent est trop fort. Lors de certaines rafales, il m’était difficile de le maintenir debout, même avec les deux mains.
Mais peu importe la météo, j’étais sous le charme de ces oiseaux, ne me lassant pas de les observer.
Malheureusement, mon appareil photo n’a guère apprécié la pluie et j’ai dû interrompre la séance photo prématurément. Avec l’humidité ambiante, mon téléobjectif s’est rempli de buée et toutes les photos devenaient floues.
J’avais bien un autre appareil photo et quelques objectifs de réserve dans mon sac à dos, mais pas de deuxième téléobjectif.
Après réflexion, j’ai donc décidé de prendre le ferry du retour.
J’ai finalement déjà passé un bon moment en compagnie de ces clowns des mers et il est temps de retourner au chaud… et au sec !
3 commentaires
Grâce à toi, découverte des macareux et l’envie d’en savoir plus sur eux et sur ces clôtures, que l’on aperçoit sur tes photos, qui doivent contribuer à garder les moutons des îles Féroe qui, comme partout dans le monde, assurent, avec les Éleveurs, lait, viande et entretien des paysages pour les habitants et les touristes par le Pastoralisme.
Hmmmm je ne préfère pas imaginer la pluie le vent et le froid 😅😅 mais c’est le « jeu » ! Tes photos de macareux sont superbes, et celles des paysages sous ce temps ont leur charme aussi !
Merci Janique 🙂
Sur le moment, avec l’émerveillement à la vue de ces macareux, j’ai pu faire totale abstraction de la météo… jusqu’à ce que mon objectif me lâche.
Effectivement, les teintes des paysages ne sont pas inintéressantes avec ce temps !